
Le minimalisme vivait déjà chez ma grand-mère.
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Furoshiki et l’esthétique de la vie japonaise
Ma grand-mère avait un aspirateur, mais elle ne l’utilisait presque jamais. Elle préférait saupoudrer des feuilles de thé usagées sur le tatami, puis balayer avec un balai. Cette méthode permettait d’enlever la poussière incrustée entre les fibres.
Ce que l’on appelle aujourd’hui « nettoyage écologique » ou « mode de vie durable », elle le faisait naturellement, sans jamais y penser.
En y repensant, je crois que le minimalisme était profondément ancré dans la vie japonaise traditionnelle.
La qualité de vie commence par le choix, avant même l’achat
Faire ses courses en ligne est si pratique que l’on oublie parfois de se demander : « Ai-je vraiment besoin de cela ? »
Aujourd’hui, je limite mes achats à ce qui tient dans un furoshiki. Je vais au supermarché avec un panier, pas un chariot, et je porte mes achats moi-même.
Avec cette simple contrainte, je choisis seulement ce qui est vraiment nécessaire.
L’art de tout utiliser jusqu’au bout
Sur la véranda, les sols étaient nettoyés avec des chiffons faits à partir de vieilles serviettes.
Récemment, j’ai nettoyé les taches noires sur le sol de ma maison avec du bicarbonate et du sesquicarbonate, en utilisant un vieux furoshiki jauni qui dormait dans une armoire.
Il était trop usé pour être utilisé à nouveau, mais lui donner une dernière utilité m’a permis de m’en séparer avec gratitude.
Créer ses propres outils, une joie quotidienne
Un simple carré de tissu, avec un nœud, devient un sac. Il peut même devenir un sac à dos ou un sac d’épaule.
Le furoshiki incarne cette créativité du quotidien.
Créer, utiliser, adapter — tout cela donne de la valeur et de la joie à l’objet.
Et si on vivait avec un furoshiki ?
Les plats tout prêts sont pratiques, mais chaque emballage jeté est une consommation supplémentaire de déchets.
Préparer son bento dans un furoshiki, c’est bon pour la santé, l’environnement et le porte-monnaie.
Si chacun vivait avec l’idée de « n’acheter que ce qui tient dans un furoshiki », peut-être réduirions-nous les déchets dans le monde.
Choisir sa façon de vivre, c’est une vraie richesse
Le mode de vie de ma grand-mère, avec ses gestes simples, portait une sagesse minimaliste : utiliser ce qu’on a, choisir avec soin, créer avec ingéniosité.
Le furoshiki en est le symbole. Pourquoi ne pas réintroduire cette philosophie dans notre quotidien moderne ?